Atahnasius Kircher - La transmission de musique par tuyaux de communication
Traduction provisoire de "Amaenissimam Musicam Tum Vocibus", in Phonurgia Nova (Liber I, Sect.VII, Caput X, Technasma I), Campidonae : per Rudolphum Dreherr, 1673, pp. 142-143


DE DIVERS AUTRES ARTS MIRACULEUX, QUI PEUVENT ÊTRE RÉALISÉS À L'AIDE DES MÊMES TUBES, ET QUI SONT APPELÉS PHONURGICA MAGIQUE
TECHNASMA I
PRESENTER LA MUSIQUE LA PLUS ÉTONNANTE, À LA FOIS PAR LA VOIX ET PAR TOUTE SORTE D'INSTRUMENTS, À DEUX OU TROIS MILLES, DE SORTE QUE PERSONNE NE PEUT CONCEVOIR D'OÙ ELLE VIENT.
Cette musique se trouve dans un lieu préparé dans le palais d'un prince, construit de la manière suivante. Soit le palais du prince, A B C D., un lieu préparé à l'intérieur du palais séparés de tous les autres ; E F G P. et dans la voute (fornix) de gypse, sur une surface concave de la sphère, sous une forme cycloplastique, très légèrement élaborée, comme le montrent F G S H. dans FIH. Une place, située sous la cour (fig. P), sera réservée aux chanteurs, aux musicienes (aulaedis) et aux autres organistes. Ce réceptacle sera également équipé d'une ouverture secrète (K) et d'une fenêtre vitrée permettant, le cas échéant, l'éclairage. Après avoir préparé tout cela, l'un des tubes susmentionnés, d'une longueur de 22 palmes, sera prolongé, devenant ainsi le tube (I L M N). Ce tube se prolongera jusqu'aux sections L et I par une surface arquée circulaire, avec tous ses accessoires angulaires, et se prolongera jusqu'à son extrémité finale, traversant l'intérieur des maisons, où se trouvera un grand orifice (N O). dirigé vers un certain endroit fréquenté par les personnes, il présentera de la musique à tous les étonnements : car les musiciens, entrant dans l'arche I F G H. par le hublot K., et le fermant hermétiquement, dès qu'ils commencent à chanter, voient dans le lieu clos le son harmonique s'intensifier merveilleusement, et le son acquiert une augmentation par les diverses réflexions faites dans l'arche, alors qu'elle ne peut pas être déchargée, mais à travers le tube L M N O. à travers lui, avec une augmentation de voix encore plus grande qu'elle n'avait acquise au départ, elle se déversera à l'extérieur de l'arche N O. dans le lieu établi, même à deux et trois milles, il n'y aura personne dans l'espace intermédiaire qui ne percevra cette musique prodigieuse, tout étonné d'admiration et tout le monde restera seront muet, se demandant d'où vient la polyphonie harmonique, que ce soit dans le ciel ou sur la terre. Ainsi, il y a de nombreuses années, grâce à mon tuyau, j'avais l'habitude de présenter ce genre de musique aux chanteurs, musique que je n'attribue, comme le lecteur le sait, à aucun instrument que je n'aie expérimenté. On peut présenter cette musique dans les espaces les plus reculés, soit avec une flute, soit avec un orgue, soit avec une trompette : en ce lieu, la flûte, le cornet, le tambour, se propageront ou se feront sentir jusqu'à l'endroit le plus reculé : je laisse tout cela à l'ingénieux Phonurge pour exécution. Notez cependant que cela ne peut se faire que dans un lieu fixe et mobile.

Gravure dans la version allemande de la Phonurgia : KIRCHER A., Neue Hall- und Thon-Kunst, Oder Mechanische Gehaim-Verbindung der Kunst und Natur, durch Stimme und Hall-Wissenschafft gestifftet, 1684.
