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Karl Heinz NORWEG,
"Beim Vater des Fernsehens - Was der siebzigjährige Paul Nipkow erzählt",
Neues Wiener Journal, Wien, Vom 23. August 1930
 
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Berlin, 22 August

 

"So habe ich in meinen alten Tagen doch noch eine Freude. Man hat mich nicht ganz vergessen, obgleich nur die Nipkow-Scheube als einziger Nutzen, den ich von meiner Erfindung habe, in der ganzen Welt meinen Namen trägt. Aber dieser Name ist wohl ein Begriff geworden, bei dem die Menschen nicht mehr nach der Entsehung fragen...", sagt Oberingenieur Paul Nipkow, resigniert lächelnd, da ich ihn in seiner netten Wohnung in Pankow bei Berlin aufsuche.

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"Ja, ich bin tatsächlich der Erfinder des Fernsehens und ich kann dies, ohne als eingebildet zu gelten, ruhig behaupten? Die Bestätigung der Fachleute habe ich, das Glück und den Reichtum habe ich nicht. Es ist eine irre Meinung, wenn man das Fernsehen als eine "junge Erfindung anspricht. Sie ist siebenundvierzig Jahre alt! Am Weichnachtsabend des Jahres 1883 habe ich die Konstruktion, die in ihren Grundformen noch heute beim Fernsehen verwendet wird, zu Ende gedacht. Die Verbesserungen sind nur durch den allgemeinen Forstschritt der Technick bedingt. Am 6. Januar 1884 habe ich meine Erfindung als deutschen Reichspatent Nr 30.105 angeldet."

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Nur eine Nummer und doch wurde die Erfindung des Mannes, der in diesen Tagen seinen siebzigsten Gebürtstag feiert, zu einer Pionierstat, die jetzt in der ganzen Welt als ungeheuer gilt. Paul Nipkow, als Prototyp echten Erfinderschicksals, hat nicht einen Groschen damit verdient.

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"Was eigentlich brachte Sie, Herr Ingenieur, auf die Idee des Fernsehen ?" frage ich Paul Nipkow.

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"Das Telephon was damals so jung wie heute das Radio und ich dachte mir, es müsste doch eigentlich von Nutzen sein, wenn die miteinander telephonierenden Personen sich auch sehen könnten. Ich dachte mir aber auch, dass man das Bild nicht auf einmal übertragen kann, sondern dass man es in Bildpunkte muss.

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Auf elektrischen Wege wollte ich die Übertragung durchführen, die von der Sendestation ankommenden Stromimpulse an der Empfangstation in Bildpunkte zurückverwandeln. Aber zur Bildzerlegung und Bildzusammnsetzung benötigte ich eine bestimmte Apparatur. Blitzartig kam mir die Idee eine Scheibe zu konstruiren mit spiralenförmig angeordneten Löchern. In der ganzen Welt wird diese Scheibe noch heute verwendet und sie ist es auch, die meinen Namen trägt: die Nipkow-Scheibe.

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Man war damals, als ich vor Fachkollegen und in Zeitschriften meine Erfindung klarmachte, Feuer und Flamme dafür, aber davon kann man bekanntlich nicht leben. Im übrigen wollte ich gar nicht Ingenieur werden, sondern Lehrer. Auch kam ich in schwere materielle Bedrängnis und musste nach einem Jahr mein Patent fallen lassen, das Studium aufgeben. Es war eine furchtbare Zeit. Meine Erfindung wurde vogelfrei und sicher haben andere damit ihr Geschäft gemacht. Die Verhältnisse drängten mich zu einem Beruf und ich kam zur Eisenbahnsignalbaudrängten Aktiengesellschaft, bei der ich dreiunddreissig Jahre, zuletzt als Oberingenieur, diente. In all den langen Jahren habe ich mich nicht mehr mit dem Fernsehen beschäftigt, erst jetzt wieder, da ich pensioniert bin."

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Und mit jugendlicher Begeisterung und Frische erzählt Paul Nipkow von neuen Erfindungen, die him geglückt sind. Er schuf eine Synchroniserungrichtung für Fernseher und eine sogennante Bild mühle. Beide Erfindungen sind beim Patentamt bereits angemeldet, und die Hoffnungen des jugendlichen Siebzigjährigen gehen ganz einfach dahin: desmal mehr Glück zu haben als anno 1884.

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Und Paul Nipkow begleitet mich zum Bahnof und gibt immer wieder seiner freude ausdruck, die wie eines neu entdeckten Erfinders klingen mag: "Dass auch das "Neues Wiener Journal" und damit Österreich an mich denkt, wie soll ich dafür danken...ich bin so glücklich und bin wieder dreiundzwanzig Jahre alt, wie damals am Weihnachtsabend 1883..."

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Texte transcrit à partir de SCHMIDT C.-D., Paul Nipkow. Erfinder des Fernshen (1860-1940). Sein Leben für den technischen Fortschritt, Muzeum w. Keborku, 2009.

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Berlin, 22 août

 

"Ainsi, dans mes vieux jours, j'ai encore une joie. Je n'ai pas été complètement oublié, bien que  le seul  avantage que j'ai  tiré de mon invention est que le disque de Nipkow porte mon nom dans le monde entier. Mais ce nom est probablement devenu un concept, sur la formation duquel les gens ne demandent rien..." dit l'ingénieur principal Paul Nipkow, en riant de manière résignée, alors que je lui rend visite dans son bel appartement de Pankow, près de Berlin.

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"Oui, je suis de fait l'inventeur de la télévision et je peux le dire calmement sans être considéré comme un vaniteux. J'ai la reconnaissance des professionnels ; le bonheur et  la richesse que je ne les ai pas. " . C'est une idée folle de parler de la télévision comme d'une "jeune invention". Elle a quarante-sept ans! La veille de Noël, 1883, j'ai pensé à la construction, qui est encore utilisée aujourd'hui, dans sa forme de base, de la télévision. Les améliorations sont uniquement dues aux progrès généraux de la technologie. Le 6 janvier 1884, j'ai obtenu l'enregistrement de mon invention sous le brevet allemand numéro 30.105

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Un seul numéro, et pourtant l'invention de l'homme célébrant son soixante-dixième anniversaire ces jours-ci est devenue un acte pionnier qui est maintenant considéré comme prodigieux dans le monde entier. Paul Nipkow, prototype même de la destinée de l'inventeur, n'a pas gagné un sou avec lui.

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"Qu'est-ce qui vous a amené, Monsieur l'Ingénieur, à l'idée de la télévision?"  demandai-je à Paul Nipkow.

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"Le téléphone était aussi jeune que la radio aujourd'hui, et j'ai pensé qu'il serait utile que les gens qui se parlent puissent se voir, mais je pensais aussi qu'il n'était pas possible de transférer l'image en une seule  fois. mais qu'il fallait la transformer en pixels (N.D.T. : Bildpunkte, littéralement "points d'images")

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Je voulais effectuer, de manière électrique, la transmission des impulsions de courant venant de la station démission et leur reconversion en pixels à la station de réception. Mais pour la décomposition (Bildzerlegng) de l'image et sa recomposition (Bildzusammnsetzung) j'avais besoin d'un appareil spécifique. En un éclair, j'ai eu l'idée de construire un disque avec des trous disposés en spirale. Partout dans le monde, ce disque est encore utilisé aujourd'hui, et c'est celui qui porte mon nom: le disque de Nipkow.

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À ce moment-là, lorsque j'ai fait connaître mon invention à des collègues spécialistes et à des revues, j'étais tout feu tout flamme mais vous ne pouvez pas vivre de cela. Pour le reste, je ne voulais pas devenir ingénieur mais professeur. En outre, je suis entré dans une grave détresse matérielle et j'ai dû abandonner mon brevet après un an, abandonner mes études. C'était un moment terrible. Mon invention a été déclarée libre de droits et bien évidemment d'autres ont fait des affaires avec elle. Les circonstances m'ont poussé à trouver un emploi et je suis arrivé à Eisenbahnsignalbaudrängten AG, où j'ai servi trente-trois ans, pour terminer en tant qu'ingénieur en chef. Dans toutes ces longues années, je n'ai plus eu affaire à la télévision, mais j'y suis revenu maintenant que je suis à la retraite. "

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Et avec un enthousiasme et une fraîcheur juvéniles, Paul Nipkow parle de nouvelles inventions dont il est fier. Il a créé un dispositif de synchronisation pour les téléviseurs et ce qu'il appelle un "moulin à images" (Bildmühle). Les deux inventions ont déjà été enregistrées auprès de l'Office des brevets, et les espoirs du jeune homme de soixante-dix ans sont tout simplement en ceci: avoir plus de chance qu'en 1884.

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Et Paul Nipkow m'accompagne à la station et exprime toujours sa joie, qui peut sembler celle d'un inventeur nouvellement découvert: "Que le Neues Wiener Journal, et donc l'Autriche, pense à moi, comment puis-je vous remercier pour cela ? Je suis si heureux et j'ai encore vingt-trois ans, comme la veille de Noël 1883 ... "

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Traduction A. Lange, 12 janvier 2018.

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