Poèmes à la femme invisible
Les spectacles de la femme invisible, qui se montrent à Paris à partir de 1800, en Angleterre à partir de 1802 et aux Etats-Unis dès 1800 ont suscité divers poèmes ou évoqués dans certains d'entre eux.
Poèmes satiriques parisiens
A Paris, le succès des spectacles de la femme invisible donne lieu à divers textes satiriques.
Le premier est une chanson, attribuée à Chateauvieux et Ligny, (1), qui ironise sur les deux spectacles parisiens concurrents, celui de Laurent et celui d'Etienne-Gaspar Robertson. Vers faciles, mais dont on notera que ceux adressés au Directeur de la Phantasmagorie (Robertson) évoque le thème orphique du retour des morts du "noir séjour".
(1) Le Courrier des spectacles, ou Journal des théâtres, 9 avril 1800, (Egalement dans Journal des débats et des décrets 10 avril 1800) . Le Fagot d'épines, ou recueil de couplets mordans, piquans, galans, etc. volés à droite et à gauche. Seconde édition, Chez le Receleur, Paris, 1801, pp.98-99
Dans Les Petits tableaux, ou la Petite lanterne-magique, le diplomate Charles-Emmanuel Gaulard de Saudray associe le goûts des français pour les petits spectacles à leur sens du plaisir, tandis que la femme invisible sert à "ranimer le désir".
Dans Tout Paris en Vaudeville, le chansonnier Marrant se moque du charlatan qu'est l'organisateur du spectacle de la femme invisible, mais la charge tourne en propos misogynes.
GAULARD DE SAUDRAY, C.E., Les Petits tableaux, ou la Petite lanterne-magique, pièce lue à la 2e séance publique du petit Lycée-Germain, le 5 frimaire an X
MARRANT, Tout Paris en vaudevilles . Ouvrage critique, comique, philosophique, véridique, aristocratique, patriotique, démocratique, et par conséqent à l'usage de toute la République, Barba, Paris, 1801