The showman, 1806.
La lanterne magique, popularisée à travers l'Europe à partir du XVIIIème par les colporteurs, a longtemps été l'unique possibilité pour les populations de prendre connaissance de l'univers éloigné. Voir à ce sujet l'exceptionnelle collection iconographique réunie dans BALZER, R., Peepshows, A Visual History, Harry N. Abrams, Inc., New York, 1998. | Au 19ème siècle, voir loin est d'abord un projet militaire, dont le portrait, réalisé par Horace Vernet, de Napoléon à Wagram, muni de sa lunette d'approche, peut être considéré comme l'image mythique. Le terme "observatoire" (qui, d'après le Petit Robert entre dans la langue française en 1667) prend au 19ème siècle un sens militaire "Lieu élevé, favorable à l'observation ou aménagé en poste d'observation. "Napoléon avait choisi pour observatoire une étroite croupe de gazon" (HUGO) |
---|
"Voir loin" est à la fois une notion physique, dont le téléscope astronomique est évidemment l'emblème. Mais c'est elle également liée à la notion d'anticipation. Dans l'ouvrage d'anticipation d'Etienne Souvestre, Comment sera le monde, adapté en portugais sous le titre O que ha de ser o mundo no Anno tres mil, J.M. Correa Seabra & T. Quintino Antunes, Lisboa, 1859, figure, outre un "Sir John Progresso", un "Sr Telescopio".
La télévision n'est pas encore imaginée, mais, en l'an 3000, les | De manière emblématique, un personnage regardant au téléscope figure dans la toute première lettrine du roman de A. ROBIDA, Le vingtième siècle, Georges Decaux, Paris, 1883.
Comme l'on sait, Robida est, après Georges du Maurier, le second graphiste à avoir imaginé le téléphonoscope, anticipation de la télévision. |
---|