Le téléphone Reiss menace les salles de concert
"The Telephone", New York Times, 22 March 1876
Cet article publié par le New York Times le 22 mars 1876 est consacré au téléphone de l'allemand Philipp Reis (désigné par erreur comme "Prof. Reuss") moins de deux mois avant la première démonstration publique du speaking telephone par Gramam Bell au M.I.T. le 25 mai 1876.
L'article ne s'intéresse pas aux caractéristiques techniques de l'appareil de Reis mais imagine les conséquences catastrophiques que cette invention va avoir pour la fréquentation des salles de concerts et la représentation des oeuvres - les opéras de Wagner sont citées comme exemple type - et donc pour l'économie de la vie musicale.
Il est, à notre connaissance, le premier à poser cette question. Un an plus tard (30 mars 1877), le magazine satirique américain Puck posera la question de l'absence d'image des chanteurs dans la diffusion des opéras par téléphone et le canular de du New York Sun émettra l'idée de la diffusion des opéras par l'électroscope.
L'anné suivante, un amusant dessin, illustrant la partition de la chanson "The Wondrous Telephone" de Thomas P. Westendorf (1877) imaginera une situation inverse : le public va toujours au concert, mais pour écouter par téléphone. L'orchestre a disparu et le chef d'orchestre est seul en scène.
Emetteur du téléphone de Phiilipp Reis (Francfort, 186) - SOurce : Science Museum Group
Wagner's Methods, Puck, 1st March 1877.
"The Wondrous Telephone" de Thomas P. Westendorf (1877) (détail)
"The Wondeous Telephone" de Thomas P. Westendorf (1877) (Source : John Hopkins University)