Léon LECORNU, "Allocution présentée à l'Académie des Sciences en sa séance publique annuelle du 15 décembre 1930" (extrait)
Comptes rendus des séances hebdomadaires de l'Académie des sciences, 1930, pp.1169-1186
Le 15 septembre 1930, Léon Lecornu (1854-1940), physicien et ingénieur, prononce l'allocution annuelle de la séance publique de l'Académie des Sciences, qu'il préside. Après avoir rendu hommages aux membres de l'Académie décédés dans l'année, il disserte sur différents sujets, l'énergie, la T.S.F., l'aéronautique,... Il évoque brièvement la télévision, dans les premières démonstrations viennent d'être faites pour la première fois en France, un mois plutôt, au cinéma Olympia.
Pour comprendre la dimension émotionnelle que pouvait avoir ce discours, il faut tenir compte de l'âge de Lecornu à ce moment : il a 76 ans. Né en 1854, il est à peine plus jeune que Georges R. Carey (né en 1851), il est né la même année que Constantin Perskyi ou Marcel Brillouin, et il est l'aîné de Paul Nipkow (né en 1860) ou de Lazare Weiller (né en 1858). Il est un des rares survivants, avec Thomas Edison, Constantin Senlecq, Marcel Brillouin et Paul Nipkow de cette génération, née au milieu du 19ème siècle, et qui voit le vieux projet de la vision à distance par l'électricité devenir réalité.
L'intégralité du discours peut se lire ici.
Le Figaro en reprend de larges extraits dans son édition du 16 décembre 1930.