top of page
En 1896, Edward Wageman met en garde contre les insuffisances du sélénium et plaide pour des centaines d'expériences.

On ne sait rien d'Edward Wageman, qui a publié deux articles dans Electrical Engineer en octobre 1896. Il n'est pas cité dans les ouvrages se Shiers, Abramson et Burns. Ses deux articles, pourtant, ne sont pas inintéressants : alors qu'en cette année 1896 fleurissent dans la presse grand public des annonces retentissantes d'appareils qui, de doute évidence ne fonctionnent pas (Frank M. Close, Charles B. Davis, Robert d'Unger), Wageman ose écrire que le problème de la transmission téléphotique est loin d'être résolu et rapporte modestement les échecs de ses expériences (avec des tubes de Crookes, des rayons Roetgen,...). Il est probable que ses articles sont une réponse à la proposition, parue dans la même publication quelques semaines plus tôt, du Dr. Ernst Huber, qui proposait un téléphote avec un couplage appareil photographique : plaque de selenium au récepteur et un tube de Crookes à la réception.

​

Wageman ne donne pas de détails sur ses expériences avec les rayons X mais elles sont contemporaines de celles de Robert d'Unger, qui publiera sa proposition dans le Chicago Tribune du 29 novembre 1896.

 

Il est un des premiers à indiquer les limites de réactivité du sélénium. et en particulier son inaptitude à résoudre le problème des couleurs. "Les objets absorbent certains rayons, d'autres sont réfractés, et un certain nombre seulement sont réfléchis vers l'émetteur, qui sélectionne certains des rayons spectraux et les absorbe, les transformant en impulsions électriques qui se forment à la réception des contours de l'objet, comme indiqué ci-dessus. Mais que deviennent les rayons de la surface colorée de l'objet, et pourquoi ne sont-ils pas reproduits ? On sait que les indices d'absorption, de réflexion et de reproduction changent avec chaque source d'éclairage, et il faut en choisir un d'indice presque uniforme dans tous les types d'éclairage. Il apparaît que l'élément qui est en combinaison chimique avec le sélénium ne répond pas à des longueurs d'onde particulières différentes du spectre, et qu'il ne transmet et ne reproduit que les rayons combinés du spectre, et il s'agit de savoir si les effets apparaissant sur le récepteur ne sont pas dus uniquement à l'extrémité infrarouge du spectre. Il est évident qu'un autre élément est nécessaire en combinaison chimique avec le sélénium, qui est soit capable de désintégrer instantanément les rayons lumineux transmis par l'autre élément aux endroits appropriés sur les surfaces de l'objet dans le récepteur, soit de répondre dans le récepteur ainsi que dans l'émetteur à des longueurs d'onde distinctes du spectre, et doit être instantantané".

​

Le titre du deuxième article  "Telephotic Pronlems I" laissait présager une série d'articles, ou, à tout le moins un troisième article. Nous n'en avons pas trouvé trace. L'article se terminait par le constat de la nécessité de centaines d'expériences : "La sélection de cet autre troisième élément nécessitera plusieurs centaines d'expériences soigneusement exécutées car les données nécessaires concernant les qualités demandées manquent ou sont incomplètes, et doivent être faites à la lumière du jour ainsi qu'avec toutes les sources d'éclairage connues et employées, comme c'est le cas."  Wageman n'est probablement arrivé à aucun résultat probant et a eu la dignité du silence.

​

​

Wageman Electrical Engineer 14 10 1896a.jpg

Electrical Engineer, 14 October 1896

Wageman Electrical Engineer 14 10 1896b.jpg
Wageman Electrical Engineer 21.10.1896.jpg

Electrical Enginneer, 21 October 1896

Wageman Electrical Engineer 21.10.1896b.jpg

André Lange, 7 avril 2023

bottom of page