top of page
UNE ARCHEOLOGIE DE L'AMPLIFICATION, DE LA REPRODUCTION ET DE LA TRANSMISSION DU SON

9. Mystifications au porte-voix - La querelle des Oracles
  • L'héritage de Kircher - Le traité De Oraculis d'Antonius Van Dale

​​

Les démonstrations de statues parlantes par Athanasius Kircher et sa théorie sur le recours à des procédés acoustiques dans les Oracles de Delphes vont marquer les esprits. Elles renforcent les critiques sur les têtes et statues parlantes déjà émises par Gabriel Naudé, Giambattista Della Porta et Cervantes. et vont susciter un débat philosophique, la querelle des Oracles, qui prélude au Siècle des Lumières (1). La critique des potentialités mystificatrices du porte-voix se prolonge durant le 19ème siècle, y compris dans la littérature populaire.

 

En 1683, le hollandais Antonius Van Dale convoque la trompette parlante de Samuel Morland et les statues parlantes de Kircher dans son virulent traité contre les oracles, De Oraculis veterum ethnicorumCelui-ci dénonce, de manière très érudite les supercheries, mystifications et fourberies des prêtres organisant les oracles pour abuser de la crédulité de la population et conteste l'existence du Diable, que la doctrine chrétienne a développée pour expliquer ces oracles (2) Dans le deuxième édition (1700), décrivant l'Oracle de Trophonus, il imagine l'utilisation de trompettes parlantes (tuba locutoria) pour effrayer les personnes qui venaient consulter, ce qu'illustre une scène dans une planche pédagogique.(3)

van dale.JPG

Utilisation de trompettes parlantes pour effrayer les personnes qui consultent l'oracle de Trophonius (détail d'une planche de la deuxième édition (1700) du De oraculis veterum ethnicorum dissertationes duae d'Antoine Van Dale

statua loquente.JPG

Statue parlante égyptienne, in KIRCHER A. Oedipus Aegyptiacus, T.III, 1654, p. 488

(1) Sur l'importance du débat sur les oracles à la fin du 17ème siècle, voir SCHMIDT L.E., Hearing Things: Religion, Illusion, and the American Enlightenment, Harvard University Press, 2010 ; OSSA-RICHARDSON, A.The Devil's Tabernacle: The Pagan Oracles in Early Modern Thought, Princeton University Press, 2013.

(2) VAN DALE, A., De oraculis veterum ethnicorum dissertationes duae, quarum nunc prior agit de eorum origine atque auctoribus; secunda de ipsorum duratione et interitu, Henr. et viduam Theod. Boom, 1683, p;245

(3), ibid., 2ème édition, 1700 p.195.

 

Sur l'oracle de Trophonius, voir JAUCOURT, L. "Oracle de Trophonius", in Encyclopédie, Ou Dictionnaire Raisonné Des Sciences, Des Arts Et Des Métiers, vol.11, 1765, p.531-541. L'Orache de Trophonius sera un sujet de spectacle au 18ème et au 19ème siècle. Le poète Piron propose un opéra comique L'antre de Trophonius en 1722. Le buste parlant de Trophonius est le sujet d'un spectacle acoustique proposé à Paris durant l'été 1800 par Charles Rouy, le concurrent/associé d'Etienne-Gaspard Robertson dans l'exploitation de spectacles de fantasmagories et de Femme invisible. En 1804, l'Opera buffa poropose La Grotta di Trophonio. Roberston lui-même évoque l'oracle de Trophonius, comme exemple de mystification, dans ses Mémoires récréatifs (1831) (T.I., 1831, p.157).

  • Fontenelle vulgarise les idées de Van Dale

 

Le traité de Van Dale est en latin et ne touche donc qu'un public restreint. Fontenelle, qui vient de se faire une réputation de vulgarisateur scientifique avec ses Entretiens sur la pluralité des mondes (1686) va rendre accessible en français la critique des oracles de Van Dale avec son Histoire des oracles (1687). (4). Lui aussi évoque les trompettes parlantes de Morland et les les statues parlantes. Anticipant la contradiction qui pourrait exister entre l'idée que Morland a découvert les trompettes parlantes et le fait qu'elles pouvaient déjà avoir été utilisées dans l'Antiquité, Fontenelle suggère que "peut-être le Chevalier Morland n'a-t-il fait que renouveller un secret que les Prêtres payens avaient su avant lui, et dont ils avaient mieux aimé tirer du profit en le publiant pas, que de l'honneur en le publiant". 

L'argument est repris en 1690 par le prêtre Laurent Bordelon, qui dans ses Remarques ou réflexions critiques, morales et historiques, propose un chapitre "Ceux qui ont de l'esprit se peuvent fort bien passer des Oracles". qui nous explique qu'entre autres artifices la Pythienne "prenoit quelque fois selon ses besoins une trompette parlante, pour faire entendre une voix plus qu'humaine par cette sorte d'instrument que le P. Kircher et le Chevalier Morland ont retrouvé de nos jours" (5) Le mathématicien Jacques Ozanam cite ce passage l'année suivante dans son Dictionnaire mathématique avant de revenir plus en détail sur les mérites respectifs de Morland et de Kircher dans ses Récréations mathématiques (1694) (6)

 

Van Dale et Fontenelle vont trouver un opposant virulent en la personne du R.P. jésuite Jean-François Baltus qui publie en 1707 une virulente Réponse à l'Histoire des oracles. Les enjeux idéologiques sont évidemment importants, puisque c'est la doctrine catholique du Diable qui est en jeu. Son ouvrage est aussi érudit que celui de l'anabaptiste Van Dale. L'argumentation de Baltus est sévère et tend à accuser les deux auteurs d'athéisme. Nous nous en tiendrons ici à la seule question des statues et trompettes parlantes. Baltus réfute l'argument selon lequel ce n'étaient pas les statues qui rendaient les oracles, mais les prêtres. C''est pour démontrer cette erreur que Van Dale et Fontenelle ont besoin "de ces trompettes qui grossissent la voix et qui multiplient le son" (7) 

  • La riposte du Père Baltus

 

Fontenelle ne citait pas Kircher à propos des statues parlantes - le nom de "Kirker" (sic) n'est cité à qu'à propos du cor d'Alexandre le Grand - mais la référence est cependant implicite et le Père jésuite Baltus, ne s'y trompe pas. Dans une Suite à la Réponse de l'Histoire des oracles (1708), il croit y reconnaître la "teste parlante" de l'auteur de la Phonurgia nova (8).

 

 

(4) FONTENELLE, B. de, Histoire des oracles, G. de Luyne, 1686, p.159 ; Histoire des oracles, Edition critique par Louis Maigron, Edouard Cornélly, 1908, p.33,

fontelle.JPG
fontenelle 3.JPG

Prêtre utilisant un porte-voix en dessous d'une statue parlante. Détail d'une gravure de  Bernard Picart le Romain in FONTENELLE, Oeuvres diverses, volume I, La Haye,  1728. (face à la page 240)

Le débat se répand en Europe. Ainsi en Angleterre, sans faire explicitement référence à Van Dale et à  Fontenelle, John Trenchard (1662-1723), juriste et écrivain anglais, de tendance Whig, publie en 1709 The natural history of superstition, ouvrage dans lequel il dénonce les utilisations de trucs et supercheries pour abuser de la crédulité populaire ou pour crier hâtivement aux actes du Démon. Le recours à diverses technologies de mystification est dénoncé : "What Frauds may be acted with Glasses, Speaking Trumpets, Ventriloquies, Echoes, Prospherus, Magick Lanthorns ?" (9)

 

Une fracture se creuse entre ceux qui soutiennent Van Dale et Fontenelle et ceux qui se rangent derrière Baltus. D'autres encore, par prudence ou par incertitude, adoptent une position ambivalente. Dans les années 1720, la thèse de l'usurpation par les prêtres de l'Antiquité paraît plus acceptable. Ainsi Jean-Baptiste de Monicart, un diplomate embastillé pour espionnage militaire et trahison, publie en 1720, avec Privilège du Roi, les deux premiers volumes d'un immense poème Versailles immortalisé par les merveilles parlantes. Monicart n'est pas un très grand poète, mais la description de la statue de Diane chasseresse est de toute évidence une prise de position dans le débat sur la théorie des statues parlantes. Le porte-voix est ici remplacé par "des tuyaux d'une longue étendue".(10)

fontenelle 2.jpg

Je suis un paragraphe. Cliquez ici pour ajouter votre propre texte et me modifier. C'est facile.

monicart 1.JPG
monicart 2.JPG

On ne sait trop ce qu'il est advenu au prisonnier Monicart ni pourquoi il n'a pas publié l'ensemble des sept volumes annoncés. Toujours est-il que c'est à La Haye, et non à Paris, qu'est publiée une nouvelle édition des oeuvres de Fontenelle. Une gravure de  Bernard Picart le Romain illustre une scène d'oracle : un prêtre, dans une cave, sous une statue, utilise un porte-voix. En 1733, dans son Traité de l'opinion, Le Gendre établit un historique des statues parlantes, du Rabbin Eliezer à  Roger Bacon, en passant par celle du Grand Albert, supposée détruite par Thomas d'Aquin, sans mettre en cause la réalité de leur existence, ni sans théoriser leur éventuel rôle dans les oracles (11).

La théorie de Kircher sur les statues parlantes des Oracles se trouve encore citée, par exemple, à l'article "Delphes" du Grand dictionnaire historique de Pierre Roques, en 1734 (12) ou, implicitement, dans l'article "Oracle" de la Grande Encyclopédie écrit par de Jaucourt. Celui-ci suit généralement Van Dale et Fontenelle mais ne s'étend pas dans des considérations techniques sur les moyens des impostures des prêtres et, reprenant l'argument de ses prédécesseurs sur le choix des montagnes comme lieux  se contente d'écrire que "les cris des hommes, & le son des trompettes se multiplioient dans les rochers".(13) Voltaire, par contre, dans l'article "Oracles" de la deuxième édition son Dictionnaire philosophique (1774) fait la louange de l'ouvrage de Van Dale, "philosophe humain, savant très-profond, citoyen plein de charité, esprit d’autant plus hardi que sa hardiesse était fondée sur la vertu". Il ne cite ni Morland ni Kircher mais s'amuse par contre de la visite des couvents et église ordonnée par Henri VIII qui mit en évidence les fourberies des prêtres et notamment "les sarbacanes, qui passaient de la sacristie dans la voûte de l’église, par lesquelles des voix célestes se faisaient quelquefois entendre à des dévotes payées pour les écouter" (14) En 1785, les revues font grand cas d'une présentation de l'oeuvre de Gaspard Schott, ami et vulgarisateur de Kircher, et la théorie des statues parlantes y figure en bonne place (15)

Le débat français sur les statues parlantes trouve également un écho en Allemagne (16) et trouve un écho favorable dans les milieux puritains anglo-saxons qui vont la propager outre-Atlantique (17).

(11) LE GENDRE, G.C..  Traité de l'Opinion, ou Mémoires pour servir à l'histoire de l'Esprit humain, Chez Briasson, 1733, Vol.II, Livre III, pp.354 et s.  Recension in Memoires pour L'Histoire des Sciences et des Beaux Arts, Trévoux, 1733, p.1250 et s.

(12) ROQUES P., Grand dictionnaire historique ou Le mélange curieux de l'histoire sacrée et profane, T.3, Chez Jean Brandmuller, 1733, p.524.

(13) Encyclopédie, Ou Dictionnaire Raisonné Des Sciences, Des Arts Et Des Métiers, vol.11, 1765, p.531-541

(14) Article "Oracles" (1774), du Dictionnaire philosophique IV in VOLTAIRE, Oeuvres complètes, vol.20, Garnier, 1879 pp.136-146,

(15) MERCIER DE SAINT-LEGER B., Notice raisonnée des ouvrages de Gaspar Schott, jésuite, contenant des observations curieuses sur la physique expérimentale, l'histoire naturelle et les artsLagrange, Paris, 1785.; Recension de cette Notice raisonnée in L'Année littéraire, 1785, pp. 327-339. Autre recension in Journal de physique, de chimie, d'histoire naturelle ... v.26, 1785, p.2"0 et s.

 

(16) BEUST, J.E., Graf von,  Observationes militares; oder, Kriegs anmerckungen.Verlegts C. Mevius, 1746,  p.573

(17) Voir SCHMIDT L.E., op.cit ; OSSA-RICHARDSON, A., op.cit.

  • La tête parlante de Saint-Jean 

La polémique française sur l'histoire des oracles était une question intellectuelle. Elle va cependant se propager dans culture populaire. La parution, en 1704 du Solide trésor des merveilleux secrets de la magie naturelle et cabalistique du Petit Albert s'inscrit comme un prolongement de cette polémique dans la littérature de colportage. L'ouvrage, qui apporte des éléments nouveaux aux Secrets merveilleux de la magie naturelle du Petit Albert, paru chez Beringos en 1668, supposé être une transcription d'un grimoire du théologien médiéval, inclut, après un chapitre sur la tromperie de la mandragore artificielle, un chapitre de démystification de la "tête de Saint-Jean" (18). Dans cette histoire, des mystificateurs utilisent un tuyau de carton et un porte-voix caché donne l'illusion que la tête de Jean parle. Alors que la théorie de Kircher - pour non démontrée historiquement qu'elle soit - est d'élaboration savante, la "tête parlante", est un thème ancien, dont Waldemar Deonna a décelé l'origine dans le mythe d'Orphée dépecé par les Ménades. Le thème se retrouve dans l'histoire  de la tête de mort prophétique de Saint-Macaire, la tête d'airain de Virgile, l'androïde de Roger Bacon ou encore dans l'histoire de Saint-Jean Baptiste  (19). Mais la thématique est la même, comme l'indique l'interférence que fit Baltus à propos de la "teste parlante" attribuée à Kircher en lieu et place de la "statue parlante".

 

Le Petit Albert sera réédité à plusieurs reprises aux 18ème et 19ème siècles.  L'histoire de la tromperie de la tête de Saint-Jean  sera reprise en note dans L'histoire des imaginations extravagantes de Monsieur Oufle causées par la lecture des livres qui traitent de la magie (1710) (20). L'auteur de ce roman compilant les tromperies, l'abbé Laurent Bordelon (1653-1730), un théologien polygraphe, est le même qui ces Remarques ou réflexions critiques, morales et historiques, parues vingt ans plus tôt, dans le sillage de Van Dale et de Fontenelle. Avec Monsieur Oufle, Bordelon entend dénoncer l'influence néfaste de la lecture des livres de magie, comme Cervantes avait dénoncé l'abus de lecture de romans de chevalerie. Monsieur Oufle connaîtra lui aussi de multiples éditions au 18ème siècle et sera traduit en anglais. Il est encore édité en 1789 comme 36ème volume de la collection Voyages imaginaires : songes, visions et romans  éditée par Garnier.

L'écho de la dénonciation de la tromperie de la tête de Saint-Jean est durable : on la retrouve encore, par exemple, en 1820 dans un recueil Demonia ou encor en en 1867, dans un opuscule La clef des songes; ou, L'art cabalistique d'interpréter les songes (21). Collin de Plancy lui consacre une entrée dans son Dictionnaire infernal (1863) et indique, sans citer de source, que l'histoire provient des pratiques d'un devin qui, au dix-septième siècle, s'était rendu fameux par la manière dont il rendait ses oracles. (22)

  • La serinette à volonté

D'autres formes de mystifications vocales paraissent avoir donné lieu au 17ème siècle. Ainsi, dans le contexte des spectacles de femmes invisibles qui se font concurrence à Paris en 1800, un article de presse raconte l'histoire de la "serinnete à volonté", instrument montré à la cour du Roi par un organiste, et qui supposé jouer les airs à volonté. L'instrument ayant été ouvert, on y découvrit caché à l'intérieur le fils de l'organiste, qui était le béritable interprète. 

organiste 1.JPG
organiste 2.JPG
petitalbert 1.JPG
petitalbert2.JPG

(18) Solide trésor des merveilleux secrets de la magie naturelle et cabalistique du Petit Albert, Genève, aux dépens de la compagnie, 1704, pp.77-78

(19) Voir DEONNA W., "Orphée et l'oracle de la tête coupée", Revue des Études Grecques  Année 1925  38-174  pp. 44-69

(20) BORDELON, L, L'histoire des imaginations extravagantes de Monsieur Oufle causées par la lecture des livres qui traitent de la magie , Nicolas Gosselin en Charles Le Clerc, 1710. L'édition disponible en ligne n'est pas l'originale mais une édition réalisée à Amsterdam en 1710. Une tradutcion en italien a été publiée en 1757, Istoria delle immaginazioni stravaganti del signor Oufle, Giambattista Novelli, Lucca, 1757.

 

Sur le Petit Albert et Monsieur Oufle, voir NEGRE S., Un travail de compilation sur les superstitions populaires des XVIIe et XVIIIe siècles : L’histoire des imaginations extravagantes de Monsieur Oufle, par l’abbé Laurent Bordelon , ENSSIB, Lyon, 2014 ; SANCHEZ, C., Entre jeu et magie, une littérature ludique Étude de livres de jeux divinatoires et du Grand et Petit Albert, ENSSIB, Lyon, 2015.

(21) Madame Gabrielle de P***, Démoniana, ou, Nouveau choix : d'anecdotes surprenantes, de nouvelles prodigieuses, d'aventures bizarres, sur les revenans, les spectres, les fantômes, les démons, les loups-garous, les visions ... : ouvrage propre à rassurer les imaginations timorées, contre les frayeurs superstitieuses, Locard et Davi, Paris, 1820, p.74 ; EBBARK, La clef des songes; ou, L'art cabalistique d'interpréter les songes, visions, apparitions, etc, Bernardin-Béchet, 1867, pp.97-98.

(22) COLLIN DE PLACY, J.A.S., Dictionnaire démoniaque, 6ème édition, Plon, 1863, p. 657.

(23) Le Républicain, journal des hommes libres de tous les pays 24 mai 1800

  • The Female American (1767)

Un des avatars intéressants de la querelle française dans les Colonies britanniques est la publication anonyme en 1767 du roman The Female American or the Adventures of Unca Eliza Winkfield. Il s'agit d'une robinsonnade, qui présente des caractéristiques originales, en particulier le fait que l'héroïne narratrice est une femme, Unca Eliza Winkfield et qu'elle est née d'une liaison entre un colon de Virginie et une princesse indienne. Lors d'un voyage entre l'Angleterre et la Virginie, Unca est abandonnée sur une île déserte.  Elle trouve refuge dans un ermitage, dont elle découvre qu'il s'agit d'un temple  du soleil, qui contient de nombreuses momies .Elle découvre un passage souterrain menant à une idole de culte découvre et qu'elle peut grimper à l'intérieur de "l'oracle", ce qui lui permet de faire entendre sa voix sur une grande distance. Selon Mary Helen McMurran, cette idée de l'oracle organisé en statue parlante est inspiré par l'Histoire des oracles de Fénelon, et très probablement par la gravure de Bernart Picart le Romain.(24)

(24) McMURRAN M.H., "Realism and the Unreal in The Female American", The Eighteenth Century, Vol. 52, No. 3/4, Fall:Winter  2011), pp. 323-342 

 

bottom of page