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Le téléphote avec tube cathodique de Elias E. Ries (1896)

Un inventeur prolofique mais oublié

 

Elias Elkan Ries (1862 - 1928) était un électricien et inventeur de renom aux Etats-Unis à la fin du XIXeme siècle et au début du XXeme. ll a obtenu plus de 200 brevets relatifs notamment au chauffage électrique, aux systèmes ferroviaires à courant alternatif, au soudage électrique, au rivetage électrique et bien d'autres.

En 1951, sa fille Estelle publie une biographie apologétique, cherchant à sauver la mémoire de son père de l'oubli.

 

Né à Baden, en Allemagne, il arrive avec sa famille à Baltimore à l'âge de trois ans. Il étudie au Maryland Institute et au John Hopkins University. En 1876, à l'âge de quatorze ans, il devient opérateur de télégraphe. En 1881, il écrit à Edison en espérant se faire engager par l'Edison Company à Menlo Park. Selon un notice biographique dans la Jewish Encyclopedy, il aurait obtenu quelques contrats avec l'entreprise et se serait établi pendant un temps à New York. 

 

En 1884, il revient à Baltimore. A l'inverse d'Edison, il est un partisan du courant alternatif. En 1885 et 1886, il donne des contributions dans des publications profesionnelles sur les transports urbains recourant au courant alternatif, trois ans avant les conférences de Nikola Tesla. Il obtient en 1887 son premier brevet, consacré au soudage électrique. En 1887 il fonde la Ries Electric Tramway System. Avec son associé Albert H Henderson il obtient également un brevet pour une application permettant d'augmenter la puissance de traction des locomotives et autres véhicules propulsés par l'électricité. Le brevet couvre l'utilisation de moteurs électriques pour augmenter la puissance de traction fractionnée. Ses travaux sur le rôle de l'émectricité dans la puissance motrice des locomotives lui vaudront une importantre connaissance dans les milieux professionnels et en 1887 il fait une conférence sur le sujet à l'Amerrican Association for the Advancement of Sciences. 

 

Toujours en 1888 il obtient cinq brevets pour un système de chauffage électrique et un brevet pour un système de contrôle de sécurité des ascenseurs. En 1889, il obtient son premier brevet relatif au tramway électrique. En 1893, il invente un système de tramway électrique adopté par une des lignes de Baltimore. Son association avec Henderson tourne mal et conduira à une longue suite de procès. 

Le photophonograhe et le téléphonographe

Selon sa fille Estelle, "La création la plus originale de Ries est sans conteste ce qu'il a d'abord appelé la photophonographie, un procédé de reproduction photographique de la parole et d'autres sons. Le film parlant était une conséquence tout à fait logique de cette création. Depuis les premiers brevets que le jeune Eli a déposés sur la télégraphie et les instruments télégraphiques, Ries s'est toujours intéressé à l'étude du son et des instruments sonores. Il a ainsi obtenu un brevet pour un appareil qui ressemblait à un phonographe ordinaire mais qui était en fait un phonographe "longue distance". Il l'a appelé un téléphonographe". 

Le terme phono-photograph n'était pas vraiment à un néologisme. Il sera par la suite utilisé pour désigner d'autres appareils. Assez curieusement, The Philadelphia Inquirer l'utilisera pour désigner l'appareil annoncé par Edison le 12 mai 1891, que l'on croit être un appareil de vision à distance, mais qui sera en réalité le kinetograph.

La description du téléphonographe, donnée par Estelle Ries à partir d'une note (vers 1890) de son père est la suivante : "Dans cette machine de reproduction sonore, la transparence du disque photographique varie en fonction des ondes sonores originales qui le produisent, ce faisceau de lumière tombant sur une surface de sélénium en connexion avec une batterie et un récepteur  téléphonique et un reproducteur. Les impressions sont réalisées sur celluloïd ou film, dans lequel le fond normal est opaque à la lumière, tandis que la ligne du disque est plus ou moins transparente ou translucide. Ces disques sont reproduits par la projection d'un faisceau de lumière à travers une ouverture en forme de trou d'épingle."

Dans The Life and Inventions of Thos. A. Edison, paru en 1890, Luther Stirienger attribue à Edison l'invention d'un telephonograph qu'il présente ainsi :"M. Edison appelle « téléphonographe » la combinaison d'un téléphone fonctionnant dans une station éloignée et d'un phonographe. Le diaphragme de l'embouchure du phonographe est actionné par un électro-aimant de la même manière que le diaphragme d'un récepteur téléphonique ordinaire, et de cette manière, un enregistrement d'un message parlé à distance peut être obtenu et transformé en son à volonté."

Nous ne disposons pas de suffisament d'éléments pour déterminer si cette rencontre lexicale est fortuite ou si elle résulte d'un échange entre les deux inventeurs. 

Estelle Ries écrit aussi, mais sans fournir de références précises : "Il n’y a plus aucun doute dans l’esprit de ceux qui ont consulté les archives et les brevets que Ries a été le premier à synchroniser le mouvement et le son sur un seul film. L’une des premières choses qu’il a faites, à son arrivée à New York en 1896, a été d’inspecter le mécanisme d’alimentation et de projection du film de plusieurs machines cinématographiques, et il a ensuite conçu et développé un certain nombre de plans et de moyens opérationnels pour prendre et reproduire des images animées parlantes. Et le premier brevet connexe, qui sera plus tard intégré au brevet final, a également été déposé par Ries en 1896."

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Photographie de Elia E. Ries (1880) qu'il a envoyée le 31 octobre 1881 à Samuel Insull, l'assistant d'Edison, en complément de sa lettre de candidature (Edison Digital, Rutgers University).

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Estelle H. Ries, Elias E. Ries, Inventor, Philosophical Library, 1951.

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Lettre d'Elias E. Ries à Thomas A. Edison, 17 October 1881 (Digital Edision, Rutgers University)

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Elias Ries, photo in The Times, 22 September 1912

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The Baltimortre Sun, 30 November 1952

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L'invention d'un téléphote avec tube cathodique ? 

En 1896, Ries s'établi définitivement à New York. A l'occasion de son arrivée à Manhattan, il publie un article "Electrical Forecast" dans le New York Journal, qui sera repris le 18 juin 1896 dans le St-Louis Globe Democrat. Entre autre prédictions, il inclut la vision à distance, considérant que le problème est aussi simple à résoudre que celui de la transmission de la voix par téléphone. Il suffit selon lui de remplacer le diaphragme du téléphone par une "lentille transmettante" (transmitting lens), un disque de sélénium ou une autre substance qui modifiera la résistance du circuit de transmission en relation avec le degré de lumière ou d'ombre qui frappe le disque de transmission. Il affirme même avoir résolu en partie le problème en remplaçant la transmission multifilaire des propositions précédentes par un seul fil. Il indique qu'il est probable que les rayons Roentgen sont aussi capables de modifier la résistance électrique d'une plaque conductrice sur laquelle ils tombent après être passés après un objet interposé. 

Des précisions vont être apportées dans un article "Mysteries and Possibilities of the Electricity" de S. Millington Miller, paru dans The Philadelphia Inquirer le 20 septembre 1896, résultant d'une interview avec l'inventeur réalisée à Baltimore. Dans cet article, le journaliste accorde plus de crédibilité aux travaux sur la vision à distance de Ries qu'aux théories de Nikola Tesla. Curieusement, le schéma de Ries est comparé aux expériences qu'auraient faites Graham Bell et Samuel Tainter sur la transmission de couleurs en recourant à des plaques de sélénium reliées par un ensemble multifilaire. En remplaçant cet ensemble multifilaire par un tube cathodique, Ries serait arrivé à transmettre des images sur une distance de 300 yards (soit 274 mètres).

Un récit similaire se retrouve dans un article "Now for the Telephote. The Telephone is an Old Story", paru dans The New York Journal le 30 octobre 1896 et qui sera repris dans quelques d'autres journaux et synthétisé dans le journal londonnien The Sketch avec des dessins représentant la captation d'une scène à Madison Square et sa projection dans un théâtre de Chicago. Le texte évoque la possibilité de voir dans un théâtre londonnien de Tommy Atkins (le sobriquet du soldat britannique) sur le Nil. La guerre du Soudan bat alors son plein. 

"Il y a quelque temps, le Dr A. Graham Bell et son assistant ont construit un instrument pour transmettre des impressions de couleurs et de formes le long de fils. Le moyen qu'ils utilisaient était un cadre métallique, divisé selon la forme générale d'un échiquier, et les espaces entre les barres métalliques étant remplis de sélénium, qui est à moitié métallique et à moitié végétal dans sa composition. Au dos de chacune de ces petites fenêtres de sélénium dans l'appareil du Dr Bell se trouvait l'extrémité d'un fil de transmission, par lequel les impressions étaient transmises, de sorte que le câble reliant le disque récepteur de sélénium au disque émetteur à l'autre extrémité, où se trouvait le spectateur, était constitué d'autant de fils différents qu'il y avait de petites fenêtres de sélénium dans le réseau. Chacune des fenêtres de sélénium captait une couleur ou une forme différente à sa surface et modifiait ces rayons de couleur ou de forme, de sorte qu'ils étaient transmis sur le fil et, frappant les plaques de sélénium à l'autre extrémité, étaient retransformés en vibrations de couleurs ou de formes. Mais le Dr Bell ne pouvait trouver aucun moyen d'éviter la multiplicité de fils que nécessitait son appareil.

 

Le Dr Ries s'attaqua au problème d'un seul fil. Il n'existait aucun moyen ordinaire d'obtenir le résultat qu'il recherchait, et il se mit à expérimenter avec les rayons Röntgen, en conjonction avec les grilles de sélénium. Les rayons X ont fait des merveilles dans ce domaine comme dans d'autres domaines d'expérience. Le Dr Ries a découvert que, lorsqu'il entourait une partie du circuit de fil entre le récepteur au sélénium et l'émetteur au sélénium d'une bobine de fil séparée, et baignait la bobine avec une cathode, le fil de transmission unique était sensibilisé au point de pouvoir transporter toutes les différentes impressions de couleurs et de formes reçues par chacune et toutes les fenêtres au sélénium, et de les transmettre dans une relation et une valeur appropriées sur les fenêtres de l'autre extrémité. La vue transmise peut être projetée sur un écran par une lanterne magique et ainsi utilisée à des fins d'exposition devant un large public. Imaginez pouvoir entendre et voir depuis Londres Tommy Atkins sur le Nil ! Le cinématographe n'y est pas encore !." (Traduction de l'article de The Sketch, 11 novembre 1896).

Ces informations attribuées à un inventeur par ailleurs sérieux, membre de diverses associations scientifiques et qui publie dans la presse profcessionnelle, paraissent hautement fantaisistes. Elles ne seront pas reprises dans la presse professionnelle de l'époque, et Ries, à notre connaissance, n'est cité par aucun historien de la télévision ni même par les archéologues des médias. Seule sa fille Estelle y fait écho en reprenant dans son livre quelques citations de presse. A notre connaissance, Bell et Tainter n'ont pas fait d'expérience sur la transmission de couleurs avec des plaques de sélénium et Millington Miller (ou Ries lui-même) paraît avoir fait une interpolation entre le photophone de Bell et Tainter et les hypothèses de transmission d'images avec des plaquesz de cellules de sélénium telles qu'on en trouve depuis les publications de George R. Carey, ou encore, en 1894, chez dans le phantoscope du jeune Charles F.Jenkins.

Le tube cathodique n'est évidemment pas celui de Ferdinand Braun, qui ne sera inventé que l'année suivante. Il peut s'agir d'un tube de Crookes. On notera qu'Elias E. Ries est le troisième auteur, après Edison et F.M. Close à envisager, en cette année 1896, une solution au problème de la vision à distance inspitée par la découverte des rayons X. Sa proposition est quasiment contemporaine de celle du Dr. Robert D'Unger, tout aussi fantaisite. Ries et D'Unger sont cependant les premiers à suggérer le recours à des tubes pour résoudre le problème de la vision à distances. Leurs deux noms seront oubliés ou négligés par les historiens. Il faudra attendre 1901 pour que l'assistant de Ferdinand Braun, Max Dieckmann fasse la démonstration de l'utilité du tube cathodique non comme moyen de transmission mais comme dispositif d'affichage.

Ries n'a pas fait breveter l'appareil, ce qui semble indiquer qu'il en est resté à la seule hypothèse théorique.

 

Les succès qu'aurait obtenu Ries dans la transmission des images ne sont citées que dans une publication spiritiste où ils sont présentés comme confirmant les théories de Madame Blavatsky ! Notons cependant un article dans un quotidien français, Le courrier du Nord et du Pas de Calais, paru dès le lendemain de l'article paru dans The Sketch.

Captation de Madison Square pour sa projection dans une salle de théâtre à Chicago. Illustration du titre de l'article "How Pictures May be Transmitted A Thousand Miles and Distant Friends Brought Face to Face, The Sketch, 11 November 1896.

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Extrait de Elias E. Ries, "Electrical Forecast" in St-Louis Globe Democrat, 18 June 1896

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Le schéma du téléphote avec tube cathodique d'Elias E. Riesopposé à celui multifilaire attribué à Graham Bell et Samuel Tainter. in S. MILLINGTON MILLER,  "Mysteries and Possibilities of Electricity", The Philadelphia Enquirer, 20 September 1896

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Schéma du phantoscope de Charles F. Jenkins; C. Francis JENKINS, "Transmitting Pictures by Electricity", The Electrical Engineer, 25 July 1894.

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Captation de Madison Square pour sa projection dans une salle de théâtre à Chicago. Illustrations du titre de l'article "How Pictures May be Transmitted A Thousand Miles and Distant Friends Brought Face to Face, The Sketch, 11 November 1896.

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Transmission entre New York et San Francisco avec plaques de sélénium. Illustration du titre de l'article "How Pictures May be Transmitted A Thousand Miles and Distant Friends Brought Face to Face, The Sketch, 11 November 1896.

Réflexions sur la transmission de pensée

 

Tout en démentant être partisan du spiritime, Ries reconnaît avoir un intérêt durable pour les questions de transmission de pensée. Le 15 novembre 1896, The Philadelphia Inquirer publie un article "What experts Say of Transference of Thought" qui regroupe une contribution de Ries et une de Mulmoington Miller. en décembre de cette même année 1896, Ries publie également dans The Bees, un article "Thoughts Transferred by Waves of Ether"  Après un exposé rapide des grandes découvertes en matière d'électricité, il en vient à la découverte des rayons X par Roentgen et émet l'hypothèse que, puisque cette découverte a mis en évidence l'existence d'ondes invisibles, il n'est pas absurde de penser que d'autres ondes qui restent à découvrir permettent la transmission de pensée et qu'il existe peut-être un moyen de communiquer sans fil les vibrations sonores que Bell a désignée dans son brevet de 1876 sur le téléphone. Mullington Miller dans un article publié le même jour dans le magazine Leslie's Weekly que celui de Ries dans The Bees, indique sa convergence de vue avec celle de l'inventeur sur le sujet.

Brevets et investissements dans le domaine du téléphone

En 1898, Ries crée The United States Automatic Telephone Company, d'un capyal d'un million de dollars, qui se propose de fournir une offre téléphonique bon marché à Albany

En juin 1899, sa proposition de nommer electromobiles les voitures électriques est retenue par un comité de The Electrical Review.

En 1903, suite au long conflit judiciaire avec son ancien associé Henderson, entamé en 1896, 66 de ses brevets sont vendus aux enchères, , et achetés par Westinghouse, à un prix qu'il estimera insuffisant.

En 1904, quatre ans après Valdemar Poulsen, il obtient un brevet pour un système permettant l'enregistrement sur un fil magnétique des conversations téléphoniques. Rendant compte de cette invention, The Central New Jersey Home titre "Il faudra désormais être prudent dans ses conversations téléphoniques". 

En 1910, Ries fera une conférence sur la comète de Halley pour l'American Association for the Advancement of Science

En 1912, après le naufrage du Titanic, Ries propose un système de communication électrique entre les navires, basé sur l'enregistrement et la régulation des sons, qui obtient une couverture de press assez importante.

 

A cette occasion, le Minneaopolis Journal et The Pittsburgh Press rappellent que Ries est président et manager de l'United States Automatic Telephone Company, membre de l'Institute of Electrical Engineers, de l'American Association for the Advancement of Science, de la National Geographical Society, de l'American Electro-Chemical Society et de ka New Yorl Electrical Society. Il est présenté comme l'inventeur des prises de courant (regulating socket), premier interrupteur permettant d'éteindre les lampes incandescentes, du système de courant alternatif qui a permis l'électrification des lignes de chemin de fer, de la méthode qui a permis la soudure des rais, de différents appareils électriques pour la cuisine et pour le chauffage et du système de contrôle électrique utilisé par les constructeurs d'ascenseurs.

En 1923, dix ans après l'avoir sollicité, Ries obtient un brevet d'un système de cinéma parlant qu'il baptise audioscope. Lee de Forest lui rendra hommage en 1941, remarquant que cette idée décrivant les éléments essentiels restants de l'enregistrement et de la reproduction du son photographique sur film était arrivée trop tôt, avant la cellule photoélectrique, ou l'amplificateur qui pourrait la rendre utile.

Avec un tel bilan, Ries n'avait pas probablement besoin de revendiquer son entrée dans l'histoire de la télévision. Il est mort en 1928  et aura donc pu être le témoin des premières expériences de télévision menées aux Etats-Unis. Le New York Times l'inclura dans sa liste des personnalités les plus importantes décédée en 1928.

André Lange, 24 décembre 2024

 

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Illustration de l'article "What Experts Say  of Thought Transference", The Philadelphia Inquirer, 15.11.1896 (contributions de Elias E. Ries et S. Mullington Miller)

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Schéma du brevet d'Elias E. Ries sur l'enregistrement des conversations téléphoniques (1904)

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Schéma du  brevet de système de cinéma parlant d'Elias E. Ries, déposé en 1913 et breveté en 1923.

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Talking Machine World, 15.4.1923

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Ciné-Revue, n°8, 1923

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The_Minneapolis_Journal_1912_09_15_77_ed

Double page dans The Minneaopolis Journal, 15.9.1912 sur le systèle de communication entgre navires proposé par Elias E. Ries après le naufrage du Titanic.

Eléments de bibliographie

Brevets

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